Dent de Vaulion et tour de Babel.
Lors de cet article FAVJ du 10 novembre 1965, le notaire Giroud, gérant probable de cette nouvelle tour de Babel, prend sa défense pour en expliquer le sens et surtout pour justifier le prix de location des appartements.
A l'époque de la construction de ces tours, on le constate sur les cartes postales de l'époque, c'est-à-dire dans cette première partie de la décennie 60-70, c'est tout le village du Sentier qui est bouleversé, et surtout dans sa partie "Raisse Armand", raisse signifiant scierie, preuve évidente que là s'élevait autrefois un tel établissement sur l'Orbe toute proche. Donc, en fait de travaux, la construction d'une patinoire artificielle qui pourra utiliser l'eau de la rivière, mais surtout rectification de l'Orbe. Comme si celle-ci, auparavant, avec ses nombreux méandres, avait été toute bossue et qu'il faille, en vertu d'une conformité parfaite, lui redresser la colonne. De force, à coups de pelles mécaniques qui devaient être nombreuses dans le coin ces années-là.
Les dites cartes postales montrent à l'envi l'importance du chantier, mais aussi sa désolation. Terres mises à nus, blanches, tas innombrables, bref, le grand chamboulement. On passe à la carte postale couleur, et ces nouveaux clichés montrent heureusement une zone dont les blessures se sont cicatrisées. Reste cependant cette Orbe misérablement encadrée, canal qui retrouvera son équivalence dans la plaine de l'Orbe où elle subit le même sort. Une Orbe, donc, que l'on tolérait mais que l'on n'aimait pas. D'aucune manière. On va te le faire comprendre, gamine !