Distribution de vivres à Bois-d'Amont en septembre 1944. En conversation le chef de poste Vaudroz et M. le maire Cretin-Maitenaz.
Chose assez étonnante, les historiens combiers, mais qui sont-ils en fait ?, ne se sont pas particulièrement attachés à la période trouble 1939-1945. Tout figure encore dans les archives, dans les chroniques FAVJ ou, ce qui devient une véritable problématique, dans la mémoire des gens, de ceux qui ont vécu cette période et qui sont toujours en vie. Un rapide calcul nous fait comprendre que des personnes qui avaient par exemple 10 ans en 1945, alors que la guerre se terminait, et dont la mémoire avait pu enregistrer des événements depuis les débuts de la guerre, ont aujourd'hui près de huitante ans. Ils sont fort heureusement encore en nombre, mais il ne fait aucun doute qu'ils n'aient guère envie de revenir sur cette tranche de notre histoire. En conséquence ce qu'ils ont pu voir et connaître se révélera dans un avenir proche perdu.
Les textes que vous allez trouver dans ce nouveau chapitre, proviennent essentiellement de la FAVJ qui reste une source privilégiée de renseignements de tous ordres. Et cela grâce à un chroniqueur de grand talent, Géo, soit Olivier Giriens. Données que complètent celles que Samuel Aubert, qui avait cédé sa place de rédacteur de la FAVJ depuis un certain nombre d'années à son collègue de plume, proposait pour la Revue de Lausanne.
Nous joignons à ces documents prioritaire, demeurés jusque là bien sagement dans la collection de FAVJ de la Bibliothèque cantonale à Lausanne, quelques photos de cette époque qui ont toute leur valeur. Car si le texte explique, rien ne vaut un cliché sur lequel a été fixée une scène prise sur le vif et qui garde à jamais toute sa puissance d'évocation. D'autres photos pourront un jour compléter cette esquisse de documentation iconographique sur cet épisode si tragique de l'histoire du monde.