Rien de plus beau (et plus inquiétant!) que le Risoud!
La forêt, en général, le Risoud en particulier, fut de nulle valeur pendant des siècles. Elle était au contraire un empêchement majeur à la création de pâturages. Aussi tenta-t-on de l’éliminer par tous les moyens possibles : abattage massif de pans entiers de forêts, cernissements, incendies volontaires et tutti quanti.
Il advint toutefois qu’à force de vouloir l’éliminer, cette grande et vaste forêt du Risoud, qu’on y avait pour dire réussi. Cela était au début du XVIIIe siècle. Il convint dès lors de mettre un frein à un tel massacre. A cet égard Berne, soit LL.EE., édifia plusieurs règlements, ceux-ci tentant, dans une faible mesure, de restreindre les droits de l’habitant qui, après la grâce d’une non limitation pendant des siècles, trouvait un peu amères ces nouvelles directives. Dès lors, et pendant plus d’un siècle et demi, le Risoud allait être une forêt de convoitise. Les difficultés quant à celle-ci, surtout à en déterminer qui en était le véritable propriétaire, furent innombrables. LL.EE. soutenaient qu’elles en avaient l’entière propriété tandis que les communes prétendaient le contraire.