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1883. Quand les glacières envisagent le chemin de fer.

Publié le 11 juillet 2012 dans Les riches heures du passé combier

On scie, on coupe et découpe cette excellente glace du lac Brenet. Se profile en arrière-plan le village des Charbonnières qui de cette manière participe lui aussi à l'aventure.

    Non, ce n'était plus possible de charrier de la glace sur les routes de la région à destination de Vallorbe puis de Croy. On ne le croira peut-être pas, mais celles-ci étaient tellement défoncée, surtout au niveau de Romainmôtier, que d'aucuns envisageaient de pendre le directeur des Glacières du Pont! C'est dire l'ambiance. Explosive. Et avec des charretiers durs à l'ouvrage certes, mais d'un caractère pas possible. Il n'y avait d'ailleurs qu'un seul homme à pouvoir les commander: Baptiste Dassetto, un Italien de la région de Turin, plus durs encore que ses employés, et surtout beaucoup plus malin. Lui seul avait le pouvoir d'accorder tout ce monde. Mais pas celui de contenter une population qui n'en avait rien à f... de ces charrois de glace qui traversaient les villages en désossant les rues.
    Seule solution: le train. C'est bien, mais ça coûte cher. La société des glacières établit de savants calculs de rentabilité qui laissent apparaître une belle possibilité.
    En réalité cette société n'aura jamais les finances pour mener à bien son projet et cédera tôt sa place à une société de chemin de fer en bonne et due forme.
    Pour l'heure, avec son mémoire, les glacières espèrent encore rester maître du projet.