Chez Bastian, rescapé de l'un de ces nombreux alpages d'autrefois.
Ils étaient nombreux, ces pâturages en dessus du Solliat. Ils avaient cette particularité d'être constitués par des bandes étroites dont la limite inférieure était juste au-dessus des champs, et dont la partie la plus élevée, était au coeur même de la forêt du Risoud, pas très loin de la frontière, même.
D'ordinaire on établissait le chalet dans le bas. De ces parcelles, dont beaucoup aujourd'hui ont disparu, restent chez Bastian et le Chalet Chez la Tante.
Pour chacune d'elles le problème se posa au début du XIXe siècle, quand les propriétaires durent racheter les droits de bochérage. A cette occasion l'on avait établi une liste de tous les propriétaires qui étaient nombreux, c'est-à-dire non moins de 42! On peut même penser que pratiquement tous les paysans du village du Solliat étaient propriétaires de l'une ou l'autre de ces parcelles, certaines toutefois sans chalet.
Au final elles étaient trop étroites, mais aussi elles nécessitaient trop de murs pour être encloses, et cela en somme pour des surfaces moindres, pour pouvoir subsister.
La plupart de ces alpages sont retournés à la forêt.
Le texte à découvrir en annexe expose les conditions du rachat.
On retrouvera d'autre part exposées les coutumes d'alpage des gens du Solliat dans les différents ouvrages écrits par Samuel et Daniel Aubert, enfants du village.