Là-bas, à la Riondaz-Dessous...
La plus belle, sur laquelle nous reviendrons plus bas, se trouve malheureusement à l’intérieur d’un chalet, dans un réduit, inaccessible. Il n’est donc pas possible de passer la main sur son vieux bois lustré et poli par les années, de suivre du doigt les anciennes inscriptions. Il est même interdit de la voir, et ce sera seul notre appareil de photo, espion des plus fiable quand il le faut, qui nous la révélera.
Mais bien d’autres de ces portes de chalet, qu’elles soient de l’écurie ou qu’elles soient de la vieille cuisine, sont visibles, puisqu’elles ferment le bâtiment, qu’elles isolent son intérieur de l’extérieur, qu’elles sont cette limite, parce que cotée, infranchissable. On reste sur le pas, on admire leur patine, les marques, on les touche. On les sent vibrer on ne sait de quelles vieilles harmonies qui ne vous racontent guère pourtant que la peine des hommes. Ca n’empêche pas qu’elles soient belles, émouvantes, et que ce qu’elles vous racontent, ces portes, c’est une véritable histoire, celle de nos hauts, celle de nos alpages, la plus authentique, la plus durable.