Les voilà, les sept belle Crétoises, ainsi que les appelaient Mme Ruth Gubéran, fille et nièce de cette vaste tribu.
Jules Louis Golay, des Crettets, est né en 1840, décédé en 1917. Il épousa, en 1866 probablement, Lina Virginie Rochat, soeur d'Alphonse premier du nom. Cette dernière décéda en 1886, probablement à la naissance de sa huitième fille, Jenny. Ainsi donc, cette brave personne, en sa courte vie, on peut supposer qu'elle naquit vers 1845, ne fit guère qu'enfanter!
Sept filles. Heureusement toutes jolies, fierté de leur père Jules Golay qui eut bien voulu quand même pouvoir placer un garçon parmi toute cette armada de demoiselles.Le sort en décida autrement.
Sept filles. Qui allaient toutes aussi faire de beaux mariages, comme on disait dans le temps. L'une épousa un marchand de fromage, l'autre un industriel. Une troisième un dentiste, une quatrième un marchand de tapis, etc...
La chance fut peut-être pour un historien que toutes ces jolies filles aimaient à passer devant le photographe. Elles le firent étant jeunes certes, mais aussi encore en âge mûr, appréciant de se retrouver ensemble les sept pour offrir un tableau réjouissant à leur père.
Première chance doublée d'une seconde. Ainsi l'on put consulter ces anciens albums et en prendre copie. Le résulta est sous vos yeux. De belles personnes certes, mais aussi une certaine forme d'art de vivre dans une société où tout le monde ne pouvait pas en faire autant. Il est vrai qu'un oncle ayant fait fortune à Paris, Eugène Golay, pouvait donner un coup de pouce en ce qui concerne l'habillement de ses nièces. Ainsi les belles robes de Paris pouvaient-elles arriver aux Charbonnières dans de somptueux paquets que les destinataires ouvraient avec la surprise et le délice que l'on imagine.
Quelque part un monde enchanté!
