Partie de la façade à bise de Chez le Grand David
Un nom plein d'une douce et rude poésie! Et avec un tel vous ne pouvez faire que des découvertes peu communes. Ce fut effectivement le cas, non un véritable chalet, mais une simple loge. Sa vétusté prouve son ancienneté. Elle figure déjà sur la carte fédérale de 1892.
C'est un peu cependant comme si elle avait été oubliée des hommes. Son isolement par la neige renforce cette impression.
Sa façade à bise, totalement dégarnie, montre des murs d'une vétusté qu'il convient de fixer par l'image. Il y a là cette poésie de l'ancien portée à son stade ultime. D'aucuns ne nous comprendrons pas. Mais qu'importe. C'est la sensation qui compte, et non des faits positifs. L'évasion est grande, forte, de celles qui vous obligeront un jour à retourner sur les lieux où vous avez fait de telles découvertes.
Ce n'est pas sans regret que nous quittons l'endroit, non sans jeter un coup d'oeil sur cette Grande Combe, que la même carte de 1892 révélait beaucoup plus large, et par conséquent d'une surface infiniment plus grande, avec même des prolongations portant verticalement loin à l'intérieur même de la forêt du Risoud. C'était ici en fait les communs des Piguet-dessus, là où chacun de ce hameau pouvait mettre pâturer son bétail une fois la belle saison revenue.