Un article de l'hebdomadaire L'Abeille, du 12 XII 1953, de Pierre Grellet, chroniqueur bien connu à l'époque, auteur de la Suisse des diligences, traite du peintre Biéler. Ce n'était que justice, pour une revue qui parlait souvent du Valais, de ses paysages, de ses hameaux aux mazots de bois, de ses superbes paysages, de rendre hommage à un artiste qui sut fixer à jamais un canton à l'époque encore resté traditionnel. On construisait certes depuis longtemps déjà des barrages à tout va. Mais c'était dans le haut des montagnes, tandis que plus bas, l'agriculture restait encore traditionnelle et que les villages ou hameaux n'avaient pas encore été envahis par des constructions neuves ignorant parfois totalement le style de l'endroit. Les communes étaient laxistes, qui ne voyait que le développement de leur coin de pays. A tout prix. Sans considération pour l'ancien que l'on pouvait supprimer sans regret.
Biéler sut peindre le Valais, ses gens plus encore que ses paysages, avec un talent exceptionnel. C'est un plaisir rare que de contempler ses peintures ou ses dessins. Quel artiste! On lui doit en plus de toutes ces oeuvres régionales, la décoration de la Fête des Vignerons de 1927. Comme quoi l'homme n'avait pas besoin de plus que de son oeuvre pour toute réclame.