En Gruyère tout est beau, et surtout les troupeaux!
L'homme est français, membre de plusieurs sociétés littéraires. Il vient en Suisse au début du XIXe siècle et publie ses impressions de voyage dans l'ouvrage: La Suisse, ou esquisse d'un tableau historique, pittoresque et moral des cantons helvétiques, Paris, 1824.
Titre bien dans le ton de l'époque, où l'on vous dépiaute une région pour vous l'offrir en pâture à des lecteurs éloignés qui ne s'en feront jamais de toute manière qu'une bien pâle idée, puisqu'il n'y a pas mieux que le voyage sur place pour vous faire prendre conscience de la vérité d'une région.
Mais qu'à cela ne tienne, c'est de la littérature et cela ne saurait être mauvais, et même, au contraire, toujours bon à quelque chose.
Cette analyse, que nous reprenons en vue de découvrir des éléments sur la Gruyère et sur la fabrication des fromages en particulier, nous laisse à cet égard quelque peu sur notre faim. Mais néanmoins il est agréable de temps en temps de quitter le particulier pour affronter le général duquel découle le particulier!
"On n'a compris dans cette évaluation que le fromage destiné à l'exportation; il s'en consomme en outre, dans le canton, une grande quantité, surtout de l'espèce appelée vacherin, qui n'est pas d'une longue conservation, et dont on fait un mets habituel, la fondue. On fait en outre beaucoup de fromage de chèvres..."