Notre but inavoué est de pouvoir écrire comme Baudelaire. Avoir en main cette prose fluide où dans un texte quelconque, pas un mot ne serait pas à sa place. Connaître cette possibilité unique de plonger dans l'âme humaine, d'où l'on pourrait extraire les plus brillantes pensées comme aussi les plus sombres. Qu'enfin notre vie, comme ce fut pour lui, se confonde avec l'écriture. Que celle-ci puisse laisser une trace durable, que l'on s'inscrive dans le temps, que l'on soit capable de donner quelque émotion à ceux ou celles qui nous liraient.
Un rêve tout bonnement impossible! Pleurons donc sur cet échec programmé, alors que nous avons sans doute passé, cher Monsieur Baudelaire, par ce même stade où il nous avait fallu apprendre à lire et à écrire. Simplement que votre classe devait être plus rustique, moins éclairée que la nôtre et que vous pouviez encore écrire, qui le sait, à la plume d'oie. Néanmoins sur un joli papier déjä!
On se rejoindra quand même déjà dans notre goût de l'encre et du papier.