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95. Lexique du vacherin et de l'affinage

Publié le 05 janvier 2012 dans Pour une histoire du vacherin Mont d'Or pas plus triste qu'il ne le faut!

Quand le vacherin est revisité par André Paul et La Fontaine

    Il est bien évident qu'il faut avoir trempé toute sa vie dans cette "gomasse" pour être apte à vous en soutirer une sorte de dictionnaire des mots les plus usités dans le milieu. Et si ce n'est pas villageois, tout au moins familiaux. 
    Un comble, être capable d'user dans le cadre de la sainte famille  de toute une série de mots que vos voisins ne pourraient même pas comprendre. Ici le père, Gaston Rochat, témoin d'une ancienne époque qu'il a assimilée par son dictionnaire, fut capable sans qu'il ne s'en rende compte, de distiller ses expériences  et ses connaissances par le langage. C'était celui de tous les jours, utilisé avec sa famille non seulement lors des trois repas de la journée, mais aussi dans le cadre professionnel, que ce soit l'alpage, l'agriculture ou encore l'affinage. Un tel milieu finit par déteindre sur vous en même temps qu'il vous forme et vous offre de devenir un individu que d'aucuns pourront aisément qualifié de spécial. Il n'y a pas de mal à cela. On ne peut justement créer qu'en étant de ce type. Ne ressembler à personne d'autre, aller son chemin ainsi qu'on le souhaite. Ne pas imiter. Ne pas suivre le troupeau bêlant. Le plus difficile cependant resterait de dire son fait à une société qui ne tolère pas la résistance. D'aucune manière. 
    Est-ce donc un acte de résistance, que de dire simplement les mots qui vous habitent depuis toujours ?