← Pour une histoire du vacherin Mont d'Or pas plus triste qu'il ne le faut!

63. Hommage à l'oncl'Robert, concierge à l'église et cloueur de boîtes à domicile

Publié le 31 décembre 2011 dans Pour une histoire du vacherin Mont d'Or pas plus triste qu'il ne le faut!

Le Vieux-Cabaret de bise, c'est juste à côté du Cygne

    Toujours nous reviennent les souvenirs de l'oncl'Robert et de la Tante Aline, si modestes, clouant dans la vieille cuisine. S'il fallait choisir une image pour représenter notre village d'autrefois, c'est peut-être celle-ci qu'il nous faudrait choisir.
    Leur maison était comme une grotte, avec une obscurité presque totale  qu'une ampoule de faible voltage, au corridor,  ne perçait qu'à peine et sans brutalité.  La cuisine, c'était au fond, à gauche, après une porte vitrée qui ne donnait pas plus de jour à ce passage que l'ampoule. Et puis voici la cuisine, de même pas éclairée dans tous les coins! Mais quelle importance? Ca y sentait bon la sciure et le bois.  Les boîtes et les fournitures s'entassaient sur la table. C'était donc ici l'un de ces innombrables lieux discrets  où l'on cloue. Ils le faisaient uniquement pour nous, étant les seuls par ailleurs, c'est dire que malgré la modestie de leur fonction, on comptait sur eux.
    Pour se ravitailler on allait dans la pièce arrière, plus humide, où les boîtes s'entassaient sur les planches que l'on avait mises sur le sol, pour que rien ne moisisse trop vite.
    Et voilà située cette ambiance que nous avons déjà décrite dix fois sans nous lasser et que vous retrouverez une fois de plus dans le chapitre ci-joint.