Au "Blantzet", au-dessus de l'Etivaz, Louis Mabboux et son petit-fils.
20 francs, 1 paire de socques et 1 sérac... telle était la paie du "bouèbe" pour un été. "et encore, nous dit-il, je n'ai jamais vu ni les socques ni le sérac! De plus, j'ai souffert d'un pied toute la saison à cause d'une mauvaise farce".
Rentré à l'aube, trempé jusqu'aux os, après avoir "raperché" les 50 vaches, le bouèbe s'était déchaussé près du feu pour se sécher, mais en remettant une de ses socques, il fut brûlé par une braise qu'un armailli lui avait glissée dans sa chaussure. Il n'était pas question de s'écouter et ce n'est qu'à l'automne, une fois en bas, qu'il put enfin se soigner complètement. MB 1978
Notre série sur les alpages des Alpes en général, de la Gruyère en particulier, est en hommage à tous ces pauvres diables de "bouèbes" qui ont souffert parfois le martyr sur ces hauts pas si enchanteurs que cela.