Cinq "servants" devant leur chalet
Pour un promeneur tel que Samuel Aubert, tous les dimanches en ballade sur quelque coin de notre région, quoi de plus naturel que de s'arrêter dans un chalet de la région, d'y discuter avec les locataires, d'assister peut-être même, si c'est le matin, l'homme étant parti tôt pour l'une de ses excursions favorites, à la fabrication du fromage.
C'était encore l'époque où il se fabriquait sur l'essentiel de nos alpages. Il n'y avait donc que l'embarras du choix pour tomber sur équipe en train de "faire" le fromage.
Opération miraculeuse, que l'on ne se lasse pas de regarder. On cherche à comprendre quels sont les processus qui, d'un lait ordinaire encore qu'onctueux, peuvent en faire d'abord une immense masse blanche, puis de celle-ci, découpée en fins morceaux, le grain, retirée pour être mise dans un moule, on soit capable d'en créer un fromage qui aquiéra en un certain laps de temps les qualités que l'on sait.
Les chalets, puisqu'il a passé une partie importante de sa vie sur nos pâturages, Samuel Aubert les connaît. Sa description à ce titre est des plus intéressante. Elle méritait de figurer parmi nos différents chapitres consacrés à l'économie alpestre.
Chose étonnante, Samuel Aubert avait déjà offert un chapitre à l'économie alpestre dans son volumineux ouvrage: La flore de la Vallée de Joux, paru en 1901. Ce chapitre se trouve reproduit dans nos annexes.
