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20. Jacques-David Rochat, marchand

Publié le 27 septembre 2016 dans Les familles des Charbonnières

La maison de Jacques-David Rochat aux Charbonnières.

    Il l'était de fromage. Pas encore de vacherins. Probablement qu'il écumait toute la région afin d'acheter les productions des chalets, car en ce temps-là, pas encore de laiteries dans les villages. La production fromagère n'était que d'été et d'alpage.  
    Il construisit une maison dans le but d'y installer ses activités commerciales en 1763. C'est qu'alors il avait déjà des fils, certes jeunes encore, mais aptes un jour, ce qu'il espérait, à  reprendre son commerce.
    Un commerce énorme. Ainsi notre homme, en plus de baigner dans le fromage, gérait une véritable banque privée, avec des prêts d'argent un peu partout, non seulement dans le village et la Vallée, mais aussi dans une partie importante du canton, et surtout dans presque tous les villages de la France voisine.
    L'homme décéda avant la cinquantaine. On peine à croire comment il put amasser une fortune aussi colossale en si peu de temps. Dans tous les cas sa situation fut unique dans nos annales et le nombre et l'importance de ses transactions surprend encore aujourd'hui. A cet égard il vaudrait la peine de dépouiller de manière plus attentive  l'inventaire de ses créances après décès. . Elles sont aussi nombreuses que les grains de sables au bord du lac Brenet. Ou presque.
    Jacques-David, un des deux cas de gros commerces de fromage connus à la Vallée, le sien, et celui du notaire Nicole au Lieu puis au Sentier. 
    Comme quoi, chose que l'on a un peu trop tendance à croire, il n'y eut pas rien que des famillles modestes en notre haute combe, et certaines, de par leur sens des affaires, eurent pu aisément s'aligner avec les autres grosses fortunes du canton. L'histoire est riche de ces révélations.
    Et si vous ne le croyez pas, plongez-vous immédiatement dans le texte consacré à la gloire posthume de Jacques-David Rochat.