L'ancêtre, fils de Samuel Rochat dit Saïset, Jules-Moïse Rochat.
Une des grandes familles du village des Charbonnières, avec pour ancêtre le bien connu Henri-Frédéric Rochat, régent.
On la trouve déjà située dans le quartier du Haut-du-Village. Puis, à partir de 1875 Jules-Moïse, petit fils du précédent, qui a perdu son épouse en 1866, père de trois fils, décide de construire une nouvelle maison sur le champ du Moulin, à proximité même du collège qui sera inauguré en 1876. La maison est achevée un an plus tard, en 1877. C'est là que désormais vivra la famille, soit Jules-Moïse et ses trois garçons, plus le domestique accoutumé et probablement aussi la fille de la maison qui a remplacé l'épouse depuis trop longtemps disparue.
Deux enfants resteront à la maison, Samuel et Louis. Samuel épousera Annette Rochat, sa cousine, couple qui n'aura pas d'enfants, et Louis épouse la fille à Jules-Jérémie Rochat régent, Cécile. Un enfant, Paul-Louis dit Poly.
Quant à Henri, il épousera Fanny Golay et quittera la maison familiale pour aller habiter celle de sa mère Zélie au Pont. Mais l'homme à de grandes ambitiions. Après avoir construit un petit immeuble locatif à proximité de l'antique maison, il démolit celle-ci pour y établir en lieu et place le Chalet suisse. Nous sommes en 1906. C'est ici même que notre homme, avec l'aide précieuse de son épouse, développera de manière saisissante son commerce de fromage, gruyère, vacherin, reblochons, combiers etc...
Un commerce d'importance cantonale qui sera ultérieurement déplacé à Lausanne.
Pour quant aux deux autres frères restés à la maison paternelle, l'un, Samuel, deviendra greffe-municipial, l'autre, Louis, gérera le domaine.
Le fils de ce dernier, Paul-Louis dit Poly, vendra la maison en 1948, tante Annette y compris, à Gaston Rochat laitier, père alors de trois garçons. Un quatrième viendra plus tard compléter le lot. Deux de ceux-ci sont aujourd'hui possesseur de la grande maison des Saïset qui pourra fêter son 150e anniversaire très précisément dans dix ans.
La saga des Saïset mérite plus que le détour. Elle est indispensable à qui voudrait connaître un peu à fond l'histoire du village des Charbonnières dont nous nous promettons de retracer ici-même plus tard les grandes lignes du passé. Prestigieux, en ce sens que c'est ici que fut promu en premier sur sol vaudois le vacherin Mont-d'Or.
